Extrait du journal
En réponse à sa réélection, M. Grévy a adresse hier au vice-président, qui occupait le fauteuil, une nouvelle lettre constatant son irrévocable résolution de ne plus exercer les fonctions présidentielles. M. Martel a fait suivre cette communication prévue d'un témoignage de regret conçu dans les meilleurs termes et qui, accueilli à droite par un silence glacial, a provoqué, une explosion d'applaudissements sur les bancs de la gauche Cet incident n'a interrompu qu'un instantla discussion reprise sur la question lyonnaise et qui a retenu l'Assemblée jusqu'au delà de sept heures. C'est M. Le Royer, dont le discours était, on s'en souvient, resté inachevé, qui a rouvert cette lutte où se heurtent des passions si violentes et si acharnées. Un membre de la réunion dite de la République conservatrice, M. Bérenger, lui a succédé. M. le ministre de l'intérieur est ensuite intervenu la série des orateurs a été enfin close "par M'. Ferrouillat. M. Le Royer a énergiquement combattu le projet de la commission et même celui du gouvernement, dans lesquels il ne voit qu'un acheminement au régime des commissions administratives. Le discours de M. Bérenger, trois acclamé à droite, a été un réquisitoire des plus véhéments contre la municipalité lyonnaise. M. de Goulard n'a pas eu moins de succès du même côté lorsque, après s'être efforcé d'expliquer les variations d'attitude du gouvernement dans cette irritante affaire, il a cru devoir ajouter que tout en étant préoccupé de la nécessité d'éviter autant que possible l'établissement de commissions administratives, il ne regardait ni i comme inadmissible ni comme impraticable cette triste etregretLtblc éventualité, et qu'il a déclai-é à nouveau ne faire aucune opposition au projet de la commission. Quant à M. Ferrouillat, assailli sans paix ni trêve d'un déluge d'interruptions, ce n'est qu'à grand'peine qu'il a pu prononcer quelques phrases hachées, bien qu'il ait occupé la tribune pendant une heure et demie, et, de guerre lasse, il a dû renoncer à se faire entendre. La droite voulait en finir à tout pr'x, séance tenante, avec la discussion générale. Le scrutin s'est enfin ouvert sur la question de savoir si l'on parierait au débat sur les articles, et l'Assemblée s'est prononcée pour l'affirmative à la majorité clé 412 voix contre îOl. Le sort de la municipalité lyonest, comme on voit, décidé. A la lin de la séance, M. Marcel Barthé a déposé une'proposition demandant la dissolution de l'Assemblée et de nouvelles élections dans les deux mois qui suivront l'évacuation du territoire....
À propos
Le Temps, nommé en référence au célèbre Times anglais, fut fondé en 1861 par le journaliste Auguste Neffzer ; il en fit le grand organe libéral français. Il se distingue des autres publications par son grand format et son prix, trois fois plus élevé que les autres quotidiens populaires. Son tirage est bien inférieur à son audience, considérable, en particulier auprès des élites politiques et financières.
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