Extrait du journal

X — (Suite.) — (Jui, madame, reprit le jeune homme, j’ai été coupable, bien coupable. J’ai manqué à la famille, à l’amitié, à l’hospitalité, j’ai mérité tous les blâmes. J’arrivais heureux à Méval, résolu à en finir avec mes légèretés d’autrefois et comptant pour m’y aider sur la douce gra vité d'Irène. Par quelle fatalité ai-je rencontré à ses côtés une jeune fille si différente d’elle !... Les mauvais conseils de quelques succès de jeunesse, sans importance et sans durée, m’ont entraîné... Quand brusquement je dus quitter Méval, je m’éveillai, rendu en sursaut à moimême. Le regret de quitter Irène, la honte de cette expulsion, la vue soudaine de tout ce que je perdais — bonheur et honneur — me rem plirent, dois-je l’avouer? d'un injustifiable res sentiment contre celle que ma faute faisait chasser avec moi et que je n’aurais dû songer alors qu’à protéger. Le sentiment du devoir se faisant bientôt jour cependant à travers ces premières émotions, j’attendis Mlle Adrienne avec des résolutions meilleures, celles qu’une telle situation devait seules m’inspirer. Je croyais la retrouver plus consternée encore que moi-même. Lorsque je la rejoignis à Bordeaux, au lieu de la terreur et du désespoir que je pré voyais, et que j’aurais eu à consoler, une sorte de joie singulière chez elle, un air étrange de victoire me mirent tout à coup en défiance. Je sqngeai à la rapidité et, le dirai-je? à l’intrépidité de sa défaite, qui m’avaient juscfue-là un un peu étonné seulement. Je me demandai si, Dépits de reproduction et de traduction réservés....