Extrait du journal
— Lesquelles ? s’écria-t-il en se rapprochant d’un pas. Je le regardai un moment, puis comptant snr mes doigts : — La jeune dame ne sera dérangée en rien dans ses habitudes, commençai-je. Sa réclusion sera respectée et personne ne s’avisera de la troubler. — La jeune dame m’a rien à craindre de nous, monsieur! dit-il avèc force. Nous sommes des marins et nous avons un cœur!... Tous, par un murmure, appuyèrent ses pa roles. — Je vous remercie de m’en donner l’assu rance, répliquai-je, non sans émotion. Si ja mais femme fut digne de respect et d’affection c’est celle-là!... Elle a été de cœur avec vous de puis le commencement du voyage. — Par le sang du Christ! c’est la vérité vraie! s’écria un des hommes en frappant la table de sa main. — Quant à la jeune dame, ne vous faites pas de bile à son sujet, monsieurMusgrave,reprit Mole. Rapport aux autres conditions, alors ?... — Il faut que j’aie avec elle l’usage. exclu sif de ce salon. — Ça, tant que vous voudrez ! cria joviale ment un des hommes. Le gaillard d’avant nous suffit, à nous autres. ‘ ; — Thomas dit bien, appüÿa Môle; ' Va 'pour le salon. Quoi encore? — C’est tout, répliquai-je.'Vous vous arran gerez, je pense, pour que nos repas nous soient servis ici ? — Ça, c’est affaire au coq, fit Mole en se tour.nant vers lui. — Bon! bon!... Entendu!... Les repas seront servis à l’heure, m’sieur ! — Je n’en demande pas davantage, répli quai-je. Mes amis, repris-je gravement, vous m’avez parlé avec franchise et honnêteté, et tant que vous observerez votre part du contrat, vous . pouvez compter que j’observerai la mienne aussi fidèlement que si j’avais été de l’équipage dès le début et que j’eusse subi les mêmes traitements que vous. Mais il y a deux hommes sur le pont. Approuveront-ils nos con ventions ? — Oui, oui, fit Mole. Charles surtout. Vous pouvez croire, m’sieur, qu’uu homme dont le cœur est devenu noir, si on peut dire, à force de sentir peser sur lui l’ombre de. la potence,...
À propos
Le Temps, nommé en référence au célèbre Times anglais, fut fondé en 1861 par le journaliste Auguste Neffzer ; il en fit le grand organe libéral français. Il se distingue des autres publications par son grand format et son prix, trois fois plus élevé que les autres quotidiens populaires. Son tirage est bien inférieur à son audience, considérable, en particulier auprès des élites politiques et financières.
En savoir plus Données de classification - cambon
- broadwater
- de kiderlen
- couyba
- monna lisa
- musgrave
- grant
- mole
- gette
- de kiderlen-wæchter
- paris
- maroc
- cuba
- france
- roubaix
- togo
- quimper
- allemagne
- cameroun
- angleterre
- conseil de cabinet
- union postale
- conservatoire
- écoles d'enseignement technique
- la république