Extrait du journal
signaler aussi bien à l’opinion française qu’à l’opinion allemande qu’il est temps de songer.à la « galerie.» et qu’après plus de trois mois de conversation, les escarmouches de presse qui ont charmé notre été touchent à la limite du ridicule. Qu’on. discute lentement, franche ment, minutieusement les intérêts réels, rien de mieux. Mais qu’on renonce aux variations brillantes sur les thèmes surannés : « L’accord, nous n’y tenons pas. La conclusion, nous l’at tendons sans impatience. Nous ne sommes pas pressés »... etc. Qu’on renonce, répétons-le, à ces jeux de polémique, devenus puérils à la longue. Ils se concevaient à la rigueur en juillet. Ils. ne sont plus de mise à l’automne. Si la France et l’Allemagne ne tenaient pas à s’en tendre, voilà longtemps qu’elles auraient cessé de causer. Puisqu’elles causent toujours, c’est qu’elles veulent conclure. Et si elles veulent conclure, elles' ont intérêt l’une et l’autre, tout en ne se pressant. pas au détriment de la clarté, à ne point. perdre de temps pour le plaisir d’en perdre. C’est là l’opinion générale des tiers, et la né gociation gagnerait en dignité si elle était libérée de cet accompagnement inopérant et irritant, qui ne. peut plus tromper personne. L’Allemagne a donné à la. France une sécurité .nécessaire en précisant article par article (sauf certains détails de'rédaction qui restent à fixer) les garanties que nous obtiendrons au Maroc. Le ’ moment est venu de préciser de la même façon lés avantages que l’Allemagne obtiendra au Congo. Comme nous le disions ■ hier, ce second règlement n’est pas moins dé licat que le premier. Il devra tenir compte non seulement de la valeur des territoires en cause, .mais de leurs relations avec, les deux colonies française et allemande, de leurs communica tions mutuelles,,, du. prix.,, que l’opinion pu blique attache à eux. Mais à condition qu’on envisage le problème ' d’un peu haut, que — le principe des compensations et même leur étendue demeurant acquis, — on les localise au mieux des intérêts en présence, ce pro blème sera résolu, sans que ni l’Allemagne ni la France aient à regretter cette solution....
À propos
Le Temps, nommé en référence au célèbre Times anglais, fut fondé en 1861 par le journaliste Auguste Neffzer ; il en fit le grand organe libéral français. Il se distingue des autres publications par son grand format et son prix, trois fois plus élevé que les autres quotidiens populaires. Son tirage est bien inférieur à son audience, considérable, en particulier auprès des élites politiques et financières.
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