Extrait du journal

L'Assemblée n'a pas pu reyenirliier à la proposition Ravinel; l'emprunt de la ville de Paris a occupé la première partie de'sa séance; la seconde a été consacrée à là loi relative aux indemnités demandées pour les départements envahis. Sur la question de l'emprunt, il n'a étéprésenté que deux amendements. L'un avait pour but la suppression des lots et primes que, dans cette nouvelle opération comme dans les précédentes, la Ville se propose d'offrir à ses souscripteurs. Le rapporteur de la commission et le préfet de la Seine, tout en ne contestant aucun dés arguments de l'auteur de la motion, ont invoqué les circonstances, les difficultés actuelles, les habitudes prises par la clientèle de la Ville, et la Chambre leur a donné gain de cause. Le second amendement tendait à astreindre la municipalité parisienne au payement d'un droit proportionnel pour les obligations résultant de l'emprunt, la dispense de ce droit est de tradition;. la veille, elle avait été accordée sans contestation à la ville de Versailles; le rapporteur posait en principe que toute ville tout département qui emprunterait, comme Paris, pour acquitter des dettes provenant des faits de guerre, serait également affranchi du droit proportionnel « On ne concevrait pas, disait-il avec raison, que l'Etat fît des bénéfices sur des emprunts ayant une telle origine. » Mais il s'agissait de Paris, etla-droite a suivi son instinct; il n'a pas tenu à elle que les finances parisiennes ne fussent grevées de cette charge additionnelle. Ce n'est qu'après une épreuve douteuse que l'amendement' a été repoussé....