Extrait du journal

IX — (Suite) Uclte enfant belle, raisonnable, soumise, dé passait les espérances de la marquise qui se disait ppurtant ; « Pourvu qu’elle tienne ce qu’elle promet ! Je l’entourerai de soins, d’attentions, de luxe et de toutes les jouissances d’amour-propre aux quelles elle paraît fort sensible; c’est une na ture précocement positive... En tout cas, je ferai bonne garde l » Chaque jour, Géraldine s’habituait davantage au contact de celui auquel elle allait appartënir et l’effet final devenait de moins en moins à re douter. Le mariage « d’là p'tite Lacoste» avec le mar quis de Pontchartrain avait produit dans le pays un tapage analogue à l’explosion d’un coup de fusil dans une armoire. On savait que le jeune marquis était muet, mais on ne savait que cela. < —Muet !... Et puis après ? .' — Ce n’.est pas une affaire. /. — Il ne disputera toujours pas sa femme. - — Vaut mieux avoir des millions que de parler. — Elle a une rude veine « la p’tite au c’mandant» 1 < Ces menus propos n’étaient pas pour déplaire à Géraldine, enchantée de se voir enviée après avoir été, en perdant, du même coup, dot et fiancé, l’objet de la commisération générale. Six semaines après la demande, le mariage eut lieu dans la chapelle du château, portes ou vertes et entrée libre, de sorte que les premiers . Reproduction interdite....