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Le Temps, 11 novembre 1913

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Le Temps
11 novembre 1913


Extrait du journal

jouent les'enfants dans la famille Schreiber,-et quelle tante incomparable est pour eux la chère Ruth, tu t’étonnerais moins: — Bah! fit Rose toujours irritée, ils sont trop égoïstes,;à la fin! S’ils, avaient un peu de jus tice, un peu de bonté, ils ne permettraient pas qu’elle se. sacrifiât éternellement à leurs mar mots ! ... La vérité, c’est qu’ils ne peuvent, ni les uns ni les autres, souffrir de lui voir prendre un seul moment de liberté ou de distraction ! -, — Qn aurait pu certainement lui' laisser ce plaisir sans grand dommage pour le petit, dit la tante. Enfin!... il faudra pour aujourd’hui vous contenter de notre compagnie, cher mon sieur de. Buchen... Gomme on sortait de table une chambrière apporta un télégramme. — Pour monsieur le lieutenant, dit-elle en présentant l’enveloppe au jeune homme. -L’ouvrant vivement il lut : « Ma sœur, ta tante Mayenfeldt-, décédée subiteinerit. Te prions, ta mère et moi, nous représeriter aux obsèques qui auront lieu demain à 3 heures à Weimar. » V. Buchen. » S’étant occupé aussitôt de faire sa valise et de consulter un indicateur des chemins de fer, Heinz prit congé de ses hôtes et se rendit à la gare pour prendre un train qui le déposerait le soir, même : à Weimar. Il eut le .temps, d’ail leurs d’aller rendre ses. devoirs à la maison Anderhagen pour l’hospitalité reçue là veilla Mais on lui dit que madame faisait la sieste et. que mademoiselle était encore retenue à la villa Schreiber auprès de son neveu. — L’enfant ne va donc pas mieux? demanda Heinz avec regret. — Il va très bien, monsieur! répliqua vive ment ia camériste. Une petite indigestion n’est pas une affaire chez lui, je vous assure!.:. Le lendemain Heinz conduisait à sa dernière demeure la généreuse parente qui avait tant contribué à aplanir pour lui les difficultés de l’existence; il reçut les condoléances des quel ques personnes d’âge qui suivaient le cercueil en se disant sans doute, tout- en" regardant les tombes à demi ensevelies sous la neige, que leur place serait bientôt occupée auprès de la défunte et que pour eux non plus l’adieu final ne tarderait guère... Le notaire qui avait suivi le convoi jusqu’au cimetière vint rejoindre le jeune officier à l’is sue de la cérémonie et- le pria de passer chez lui vers.le soir pour une communication rela tive aux .dernières volontps de sa tante, A...

À propos

Le Temps, nommé en référence au célèbre Times anglais, fut fondé en 1861 par le journaliste Auguste Neffzer ; il en fit le grand organe libéral français. Il se distingue des autres publications par son grand format et son prix, trois fois plus élevé que les autres quotidiens populaires. Son tirage est bien inférieur à son audience, considérable, en particulier auprès des élites politiques et financières.

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