Extrait du journal

La session du Parlement anglais a été .close hier; on trouvera plus loin le discours final lu au nom de la reine. Comme déraison, le principal passage de ce document est consacré à la grosse ques'tion.qui, pendant la plus grande partie de la session est restée suspendue çom-_ • mé une menace sur les relations extérieures de l'Angleterre et qui a fini par .tourner si heureusement; la question de l'Alabama. Le cabinet Gladstone triomphe naturellement de la solution intervenue le discours fait remarquer que si les difficultés causées par les •prétentions américaines relatives aux dommages indirects, ont été écartées par une déclaration spontanée des arbi..tr*es de Genève, cette déclaration est entièrement en accord avec les vues énoncées par le gouvernement britannique à l'ouverture des débats parlementaires. Un autre point du message royal, particulièrement intéressant pour nous, est celui qui traite des négociations engagées entre la France et l'Angleterre à propos du traité de commerce. Le langage que tiennent à cet égard 'M. Gladstone et ses collègues est, ainsi qu'il fallait s'y attendre, fort réservé; mais il fait cependant pressentir qu'en fin de compte, la Grande-Breta•gne ne fera pas de grandes concessions, .car tout en constatant qu'il se laissera .guider dans les communications Mltéfîeures dont le gouvernement français lui a exprimé le désir, par les sentiments amicaux qui ont si longtemps • uni les deux pays, le gouvernement anglais rappelle les « justes réclamations de ses sujets, » et insiste sur sa conviction des avantages matériels et moraux résultant de la liberté des échanges entre les deux peuples....