Extrait du journal

Quelle vie que celle d'Elisabeth de Bavière ! Quel contraste entre les jours radieux de son Adolescence où, au milieu d'une troupe de soeurs, parée d'une sorte de grâce farouche qui l'avait fait comparer à la chaste Diane chasseresse, fraîche et suave comme une rose de montagne, elle conquit le eoeur d'un empereur qui était fiancé à son aînée et n'eut qu'à apparaître, flans le rayonnement de sa jeunesse et de sa beauté, pour faire d'une nation de féaux et loyaux sujets un peuple d'amoureux — et ces jours sombres du déclin, quand, comme Rachel, elle pleurait et ne voulait point être consolée et elle poursuivait, dans l'éternelle mobilité de ses courses errantes, on ne sait quel fantôme insaisissable 1...