Extrait du journal
lui dire « ouï » franchement; aujourd’hui je suis sûre qu’elle dirait non. — Et moi, je suis sûr. qu’elle dira oui... lorsquelle saura qu’ils pourront vivre tous les deux largement, sans soucis. Le premier amour ne meurt pas, ou il ne tarde jamais à ressusciter. Maria se penche de nouveau sur son livré et finit de le couper. Jacques est assis sur .un banc près du fauteuil de Maria : il se baisse, caisse une_ petite branche de myrte et l’ef feuille nerveusement. —4 Toi aussi, tu es contre moi? —• Moi, je suis obligée de te dire que si tu n’avais pas l’intention de te faire agréer, tu as agi un peu., étourdiment. Jacques bondit sur ses pieds, puis il se maî trise et se rassoit. „ — Que veux-tu, "c'est comme cela! reprend Maria avec sa douceur accoutumée. Les le çons de tennis, les longues promenades, et en dernier lieu, jusqu’à... des leçons de danse. —; Qùand il manquait un quatrième pour les lanciers. — Mais tu as déclaré toi-même que tu n’a vais jamais dansé de.ta vie... Est-ce vrai, oui ou non?... Tu comprends bien que tout cela, et précisément quand il s’agit d’un homme de ta valeur, -d’un homme 'puissant, célèbre, cela produit de l’impression sur une jeune fille et ■la flatte beaucoup. Je. t’avouerai que moimême... — Toi?..; Qu’est-ce que tu as cru? Jacques se retourne et regarde fixement Ma ria. Les beaux yeux noirs et profonds le con sidèrent avec indulgence,, mais sans mélanco lie. ■ • • . — Oh! je irai rien cru. Seulement... je ne te comprenais pas. : * - Qu’il lui serait aisé de se disculper! H pour rait dire : « Je-n’ai jamais songé qu’à toi et à ta tranquillité. Remigia n’était qu’un pré texte pour illusionner" Lucien,'un moyen de sauver les apparences,. » Mais cette réponse qui le justifierait aux yeux-de Maria, il n’ose la faire. Il dit, au contraire, en so relevant et en arrachant un autre brin de myrte : — Bien, bien! Les espérances qui ont été nourries à tort ou à raison, conçues d’une ma nière plus ou moins spontanée, je les ferai s’évanouir tout de suite et complètement. Ta sœur, je ne l’ai jamais considérée que comme "« la Petite ». Un amusement, un joujou, ni plus pi moins. J’ai eu tort, si l’on veut, Mais c’est là „...
À propos
Le Temps, nommé en référence au célèbre Times anglais, fut fondé en 1861 par le journaliste Auguste Neffzer ; il en fit le grand organe libéral français. Il se distingue des autres publications par son grand format et son prix, trois fois plus élevé que les autres quotidiens populaires. Son tirage est bien inférieur à son audience, considérable, en particulier auprès des élites politiques et financières.
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