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Le Temps, 14 juin 1907

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Le Temps
14 juin 1907


Extrait du journal

Les résolutions auxquelles le gouvernement s’est arrêté prouvent qu’il n’a pas perdu tout espoir de voir le bon sens reprendre ses droits dans le Midi viticole. En Ordonnant aux préfets de ne pas accuser réception des démissions de municipalités, qui dès lors ne peuvent être légalementacquises que dans le délai d’un mois, après leur renouvellement, par lettre recom mandée, il veut donner aux intéressés le temps de la réflexion. Les populations qui applaudissent au geste des démissionnaires ne tarderont pas, penset-il, à s’apercevoir qu’elles ont fait un mauvais calcul. Ce sont elles qui seront les premières victimes de l’arrêt des services publics commu naux. Et il sera curieux de savoir combien de jours, là où les registres de l’état civil seront fermés, elles s’accommoderont de la situation qui sera faite aux familles. Hier, cinq couples se sont présentés à l’hôtel de ville de Montpel lier pour y contracter une union légale. Ils ont dû s’en retourner comme ils étaient venus, sans avoir pu prononcer devant un officier d’état civil le oui sacramentel. On ne dit pas comment ils ont pris la chose. Il est à croire, cependant, que s'ils ont com mencé par en rire, le rire a été vraisembla blement suivi de quelque amertume. La folie du sabotage administratif- apparaîtra clairement; sans doute, à bref délai, aux yeux des partisans les plus exaltés du lamentable système diction directe imaginé par Marcelin Albert, flanqué du citoyen Ferroul. C’est cette conviction qui incline le gouverne ment à user encore de ménagements envers des révoltés dont l’inconscience ne lui paraît pas incurable. Il faut espérer que sa modération sera comprise. Le pire malheur serait qu’elle fût interprétée élans lé sens de la faiblesse. Cette erreur ne pourrait qu’engendrer les plus redoutables conflits. Le gouvernement est armé, dès aujourd’hui, pour poursuivre la ré...

À propos

Le Temps, nommé en référence au célèbre Times anglais, fut fondé en 1861 par le journaliste Auguste Neffzer ; il en fit le grand organe libéral français. Il se distingue des autres publications par son grand format et son prix, trois fois plus élevé que les autres quotidiens populaires. Son tirage est bien inférieur à son audience, considérable, en particulier auprès des élites politiques et financières.

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