Extrait du journal

de nature à motiver la moindre inquiétude; clicz notre alliée. . . , ... C’est ainsi que le ministre des affaires étran gères a été amené à parler de nos relations: avec là Russie. « Aucun événement ne s’est produit, a-t-il dit, de nature à; modifier .le caractère et Tonèntatibn dë notre alliance...; elle demeure aussi ferme et aussi vivante que jamais. » Puis il a montré que le dis cours de M. de Bethmann-Hollweg ne con tenait rien qui pût éveiller une inquiétude; les combinaisons internationales n’ont pas de caractère agressif; le maintien du statu quo en Orient est le principe permanent de notre politique. L’accord relatif à la Perse et au Bagdad n’a rien que nous puissions regretter, rien qui ait été une surprise pour la diplomatie française, avertie par le. cabinet de Pétersbourg du sens et de la nature des pourparlers russoallemands. M. Pichon a eu raison de dire, en terminant son discours, que l’isolement de la France est une légende et que le système des alliances h’est pas modifié par les événements récents. C’est une vérité qu’on , ne saurait contester. Mais du fait que la France reste l’alliée de la. Russie et l’amie ? de l’Angle terre, il ne s’ensuit pas que la tâche de la diplo matie soit terminée. Il lui appartient encore de tirer de ces combinaisons tout le parti possible, de défendre, partout où ils sont engagés, les intérêts de la France; il lui appartient aussi de réaliser ces intérêts, là où ils ne sobtqu’en.puissance. Or, si cette œuvre a été accomplie au Maroc, il ne semble pas qu’il en ait été de môme en Orient, et que sur tous les points notre politique et la politique anglaise aient été aussi actives que celle de nos rivaux, qu’elles aient eu la même largeur de vues et une égale perspicacité. C’est ce qui ressort à première vue du débat engagé hier et non encore terminé....