Extrait du journal

L'Assemblée a entendu hier la lecture du. rapport fait par M. Casimir Périer, au nom de la commission du budget, sur l'impôt ( n entuel d'un décime en sus, que M. le ministre des finances avait proposé pour le cas où, d'ici au 1er janvier prochain, il n'aurait pas été procuré au Trésor des recettes équivalentes à ses charges. Par suite de l'abandon désormais certain- de ce projet, le rapport dont il s'agit, et qui concluait à sa non adoption, perd naturellement beaucoup de s "m importance. Il y a cependant lieu de faire remarquer que, tout en cédant au désir manifesté par le gouvernement « d échapper pour quelque temps aux obligations de la vie parlementaire », la commission du budget regrette vivement que les taxes qui restent à établir ne puissent être discutées avant la prorogation et insiste sur l'obligation pour la représentation nationale de ne pas se donner de trop longues vacances :« Si, dit-elle, nous sommés obligés de renoncer à la discussion immédiate des futurs impôts, qui vous retiendrait encore quelque temps réunis, nous ne pouvons, sans manquer à notre devoir, ne pas maintenir nos conclusions sur la nécessité d'un retour assez prochain pour que ces impôts soient soumis à nos délibérations à une époque qui assure une solution, quelle qu'elle soit, avant la fin de l'année. » Toutefois, en dépit de cette insistance, on paraît penser à Versailles que le gouvernement réussira à faire partager ses vues à.la majorité et à obtenir que les travaux législatifs ne soient «repris que dans les premiers jours de décembre. C'est aujourd'hui, dit-on, que la question doit être posée tout à-la fois par le rapport de la commission de prorogation et par un message de M. Thiers....