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Le Temps, 14 septembre 1910

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Le Temps
14 septembre 1910


Extrait du journal

homme brun, mince, très poli... On en voit à la douzaine, de ce modèle-là. — Regardez donc ceci, docteur, s’il vous plaît! intervint Jacques en mettant sous les yeux du propriétaire indulgent ta photographie qu’il ve nait do trouver. •Le doute ne fut pas possible : la vue de cette image parut porter un coup terrible au prince de la science, et quand il fut revenu de sa surprise, il ne put que balbutier : — C’est lui... C’est bien lui !... — Remettez-moi ce portrait, monsieur Louriau, je vous prie, dit le commissaire. De qui le tenez-vous ? — Je l’ai ramassé tout à l’heure dans une des pièces où nous avons passé. Il m’a paru inté ressant, je ne sais pourquoi, et je l’avais pris pour m’aider dans mes recherches. Mais, tenez, le voici. Je n’en ai plus besoin. Ces traits sont gravés là. Et il se toucha le front. Justine était remontée auprès de la malade. Pour satisfaire en même temps à toutes les exigences et pour ne rien risquer, on décida que Louise Lemaire passerait la nuit sous la garde de la jeune servante, dans .la vaste cui sine située au sous-sol. Louriau obtint de l’y transporter dans ses bras, et ce fut une chère consolation pour lui de se charger d’un si doux fardeau, tandis que l’on montait en toute hâta un lit convenable près de celui de Justine. Mais tandis qu’il descendait pas à pas. avec d’infinies précautions, emportant la blessée vers cette chambre improvisée, il n’eut pas la joie de voir un seul instant s’ouvrir les yeux de sa fiancée. .Soit qu’elle eût la fièvre, soit qu’elle dormît, soit enfin qu’elle eût résolu de ns point avoir à répondre, elle les maintint fer més, obstinément. Quelques minutes après, tout le monde était parti, et la maison restait sous la garde d’un, appariteur installé dans la salle à manger et de deux gendarmes en faction, l’un devant la grille et l’autre dans le jardin. JÇuables Laurent. [(A fuiorytfj...

À propos

Le Temps, nommé en référence au célèbre Times anglais, fut fondé en 1861 par le journaliste Auguste Neffzer ; il en fit le grand organe libéral français. Il se distingue des autres publications par son grand format et son prix, trois fois plus élevé que les autres quotidiens populaires. Son tirage est bien inférieur à son audience, considérable, en particulier auprès des élites politiques et financières.

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