Extrait du journal

Le Congrès est clos. L'Assemblée nationale s'est séparée hier après avoir adopté par 509 voix contre 17g l'ensemble du projet de loi tendant à la révision partielle des lois constitutionnelles. Cette neuvième et dernière séance, qui n'a pas duré moins de sept heures, a été relativement calme. La commission, fidèle à sa procédure, a demandé la question préalable contre un amendement de M. Bernard Lavergne, tendant à inscrire dans la Constitution le principe de l'élection des sénateurs par le suffrage universel M. Dauphin a rappelé à cette occasion le caractère de ce vote, qui, dans l'espèce, n'a rien de désobligeant pour les auteurs des propositions qu'il atteint et qui procède exclusivement d'un principe admis une fois pour toutes. M. Dauphin ayant tenu à féliciter la majorité du respect donné à l'accord intervenu entre les deux Chambres, M. Clémenceau a saisi l'occasion pour prononcer contre le Sénat un discours virulent, émaillé de personnalités, qui lui a, plusieurs fois valu de vertes répliques. Mais la dialectique véhémente de l'orateur de l'extrême gauche n'a point sauvé l'amendement de M. Bernard Lavergne, qui a été repoussé par 410 voix contre 317. Le même sort est échu à une proposition de M. Raoul Duval tendant à faire nommer le Sénat par le suffrage universel, dans des. catégories ù'éligibles, .ainsi qn'k un anvendeinerit-de M." 'Marcou, tendaflt a faire adopter pour l'élection du Sénat le suffrage universel au deuxième .degré. Une autre proposition émanant de M. Raoul Duval, et stipulant que, jusqu'au vote dune nouvelle loi électorale, il no serait plus pourvu au remplacement des sénateurs inamovibles décèdes, a également été repoussé....