Extrait du journal

née 1901. Dès lors, même s! Tes recouvrements x obtenus en 1902 égalaient ceux de l’année der nière, une moins-value apparaîtrait relative ment aux évaluations. Dans ces conditions, comment les statistiques officielles peuventelles enregistrer des moins-values plus faibles sur les évaluations que sur les recouvrements ? Les chiffres afférents au seul mois d’avril corroborent cette observation. En avril, les im pôts et revenus indirects ont donné une plusvalue de 7 millions par rapport aux recouvre ments correspondants de 1901, et ils ont accusé néanmoins une moins-value de 7 millions 1/2 par rapport aux évaluations budgétaires. Voilà, en effet, qui est logique. Les évaluations ayant été majorées outre mesure,, un déficit se révèle malgré l’augmentation réelle des rentrées: rien déplus simple. Mais, par quelle comptabilité se peut-il que ce qui a été vrai en avril ne l'ait plus été antérieurement et ne le soit plus pour l’ensemble des quatre premiers mois ? Au point de vue budgétaire, le fait dominant c’est la moins-value de 28 millions et demi que présentent les recouvrements. Si elle parvient à disparaître d’ici la fin de l’année, le déficit du budget de 1902 aura chance d’être ramené à une centaine de millions, non compris, bien en tendu, les crédits supplémentaires et extraordi naires. Dans le cas où, soit par suite d’une crise agricole, conséquence des intempéries par les quelles on vient de passer, soit pour toute autre cause, les recouvrements viendraient à fléchir, le déficit serait accru d’autant. En d’autres ter mes la situation budgétaire est, en ce moment; singulièrement précaire. Aussi aura-t-on une. satisfaction particulière à souligner l’amélioration qui s’est dessinée le mois dernier. Presque toutes les. branches d’im pôts y ont participé. L’enregistrement a, no tamment, progressé de 1 million et demi; le timbre, de 1 million ; la taxe sur le revenu des valeurs mobilières, de 52,500 fr.; le produit de f impôt sur les opérations de bourse, de 17,500 francs. Sur les douanes, les recouvrements ont monté de 1 demi-million; sur les contribu tions indirectes, ils se sont avancés de 1 mil lion; sur les sucres, ils ont gagné 219,000 francs. Les allumettes, les tabacs, les postes, les télé-. graphes, les téléphones ont une augmentation de 2 millions; Puisse cette reprise durer ! La nouvelle Chambre pourra beaucoup pour l’af fermir ou pour la compromettre, suivant qu’elle fera triompher ou non une politique financière en harmonie avec les besoins de l’épargne et du travail....