Extrait du journal

La commission de permanence a tenu hier sa seconde réunion- à Versailles; M. Benoist-d'Azy la présidait; le gouvernement y était représenté par M. Victor Lefranc. La séance a été fort courte, elle a à peine duré une demiheure on verra plus loin, par les bruits qui ont transpiré en dépit du secret rigoureusement recommandé aux assistants, qu'elle n'a pas non plus offert un grand intérêt. A côté des déclarations pleinement rassurantes du ministre de l'intérieur sur le calme absolu qui règne dans le pays, et de ses réponses aux observations présentées sur le récent mouvement préfectoral, c'est la presse, toujours peu en faveur auprès des hommes de la droite, qui aurait fait les principaux frais de l'entretien. Deux membres se seraient plaints notamment des indiscrétions, et en même temps des omissions commises par elle à propos de la précédente séance, et un autre, soit pour y parer, soit dans un pur accès d'hostilité, n'aurait rien trouvé de mieux que de demander la résurrection de la loi Tinguy sur les signatures. Il y a cependant, pour corriger les inexactitudes ou les oublis de la presse, un moyen bien plus simple et que paraît avoir tout de suite indiqué un troisième ou quatrième interlocuteur c'est, si l'on tient à la complète exactitude des comptes rendus, de rédiger un procès-verbal à l'issue de chaque séance et de l'envoyer aux journaux. Quant à l'antipathie que la presse inspire à certains représentants, c'est affaire de tempérament ou de parti; nous n'y pouvons rien, mais nous ne nous en portons pas plus mal....