Extrait du journal
Nos lecteurs ont eu, avant-hier, dans le Petit Temps, la primeur du texte complet du nouveau projet élaboré par la commission sénatoriale des retraites. L’œuvre, il ne faut pas se le dissi muler, apparaît des plus complexes. Nous au rons, évidemment, à lui consacrer de longues études, au cours de la discussion qui ne tardera pas sans doute à s’engager au Sénat. Mais les grandes lignes" du projet se dessinent, malgré tout, assez nettement. Deux créations, en réalité, sont imaginées-.en faveur des salariés ; l’une, de pure assistance, à laquelle ils ne contribueraient en rien et pour laquelle ils n’auràient à faire aucun sacrifice; l’autre, d’assurance proprement dite, qui de vrait en partie résulter de leurs apports. ■En. vertu de la première, les intéressés au raient droit,- à partir de soixante-cinq ans, à une « allocation viagère annuelle » de 120 francs. Puisqu’ils n’auraient pas un centime à débourser pour arriver à celte pension, qui la formerait? Elle serait constituée au moyen d’un impôt établi sur les employeurs,. impôt que viendrait grossir, dans une certaine mesure, une contribution complémentaire de l’Etat. Les employeurs seraient astreints à un ver sement annuel spécial pour chacun de leurs salariés, versement fixé, en principe, par l’arti cle 2, à 9 francs par ouvrier ou employé de plus de dix-huit ans, et à 4 fr. 50 pour les ouvriers ou employés âgés de moins de dix-huit ans. Toutefois, ces versements patronaux devant être affectés, suivant l’article 27 du projet, « à une répartition entre les ouvriers arrivés suc cessivement à l’âge de soixante-cinq ans », il ne serait perçu, au début du fonctionnement de la loi, qu’une fraction de la cotisation patro nale : « Il sera perçu, dit le projet, un dixième, la première année de l’application de la loi; deux dixièmes, la seconde année; trois dixiè mes la troisième année, etc., de manière à at teindre, par des augmentations successives de un dixième, le versement annuel de 9 francs (ou de 4 fr. 50), qui demeurera ensuite constant à partir de la dixième année. » Par cette atténuation pour les. premières an nées du régime nouveau, on se flatte d’alléger assez, au début, le fardeau mis àla charge des eriiploveurs pour que le nouvel impôt soit to léré. En outre, comme les fonds provenant de cet impôt sont destinés à une répartition an nuelle, qui fonctionnerait dès la première an née, aucune opération de placement de fonds né serait nécessaire. Aucune capitalisation ne jouerait, pour cette partie du projet. Enfin, der nier attrait du système, les premières couches...
À propos
Le Temps, nommé en référence au célèbre Times anglais, fut fondé en 1861 par le journaliste Auguste Neffzer ; il en fit le grand organe libéral français. Il se distingue des autres publications par son grand format et son prix, trois fois plus élevé que les autres quotidiens populaires. Son tirage est bien inférieur à son audience, considérable, en particulier auprès des élites politiques et financières.
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