Extrait du journal

■ L’œuvre que poursuit M. Picard au ministère de la manne; pour appréciée qu’elle • soit de ceux qui en connaissent le but, a cependant des détracteurs sur tout parce qu’elle n’est pas comprise, parce qu’ellq no paraît pas répondre au désir exprimé par la na tion d’en voir sortir une marine, plus forte que celle que nous possédons^ une flotte sinon plus grande; tout au moins l’égale de celle de nos voisins. Beaucoup évidemment supposaient que le nou veau ministre allait procéder à l’élaboration d’un vaste programme, tel celui de l’Allemagne, dans le quel allaient être fixés la constitution de notro flotte, le nombre dos navires à construire dans une période déterminée, les effectifs nécessaires suivant le degré d’avancement du programme et enfin la dotation budgétaire utile pour le fonctionnement des services à telle ou telle période de l’exécution. On sait ce qu’a de séduisant un semblable programme. Aussi ceux qui sont partisans d’un accroissement de notre défense sur mer disent-ils avec mélancolie. : « Nous » allons, .dépenser 22i millions de supplément et » iiouB n’aurons pas un bateau déplus. Notre maté» riel vieillissant pendant cette période de dépense, » notre flotte aura moins de valeur après -la période » qu’elle n’en avait avant. » ; Les partisans de la marine plus grande et qui atta quent l’œuvre de M. Picard pour insuffisance, sont appuyés dans leurs critiques par ceux qui estiment comme le ministre des finances que les dépenses...