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Le Temps, 16 mars 1920

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Le Temps
16 mars 1920


Extrait du journal

connais plusieurs qui, ayant trois ’ enfants à élever, ne touchent pas tout à fait 10 francs par jour, le tout pour faire vivre quatre person nes, quand encore il n’y a pas, dans la maison, un vieux père ou une vieille mère à soutenir aussi. Celles-là cependant ont, plus que per sonne, droit à la reconnaissance effective du pays, puisque c’est pour lui qu’elles ont perdu le bras robuste qui gagnait le pain de toute la famille. A côté des petits retraités de l’Etat, aux besoins desquels celui-ci tâche malaisé ment de suffire, il y a tous ceux qui, par leur travail et leur épargne, s’étaient constitué à eux-mêmes- les moyens d’achever leur vie en paix, et qui sont, à proprement parler, dans la misère, d'autant que beaucoup, avaient Placé...

À propos

Le Temps, nommé en référence au célèbre Times anglais, fut fondé en 1861 par le journaliste Auguste Neffzer ; il en fit le grand organe libéral français. Il se distingue des autres publications par son grand format et son prix, trois fois plus élevé que les autres quotidiens populaires. Son tirage est bien inférieur à son audience, considérable, en particulier auprès des élites politiques et financières.

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