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Le Temps, 17 septembre 1912

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Le Temps
17 septembre 1912


Extrait du journal

Les instituteurs syndiqués publient un mani feste qui a la prétention de justifier leur con duite. Que nous reproche-t-on ? interrogent-ils. Et ils répondent aussitôt.: Notre vote sur le « Sou du soldat » ? Mais le texte de la motion adoptée au congrès de Chambéry ne comporte aucune déclaration antipatriotique, ni même antimilitariste. Il ne parle que d’une assistance morale et pécuniaire à donner à nos cama rades sous les drapeaux. II fait, il est vrai, une obligation aux syndicats d’instituteurs d’adhé rer au « Sou du soldat » créé parles Bourses du travail. Eh bien, n’avons-nous pas le droit ■d’être hostiles à l’intervention de l’armée dans les grèves? Sur cette question, le manifeste s’étend d’ailleurs assez longuement : « Si être patriote, c’est vouloir une France toujours plus prospère, mais aussi plus humaine et plus juste, eh bien, nous sommes patriotes ! Mais notre patriotisme n’est pas fait de jactance, de fanfaronnade.»...

À propos

Le Temps, nommé en référence au célèbre Times anglais, fut fondé en 1861 par le journaliste Auguste Neffzer ; il en fit le grand organe libéral français. Il se distingue des autres publications par son grand format et son prix, trois fois plus élevé que les autres quotidiens populaires. Son tirage est bien inférieur à son audience, considérable, en particulier auprès des élites politiques et financières.

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