Extrait du journal

COLOMBIE. Les lettres de Bogota, du i4 janvier, arrivées à Londres par Carthagènc, disent qu'011 y attendait le lendemain Bolivar à la tête de deux régimes, qui devaient être suivis de plusieurs autres. La séparation de Venezuela n’avait faiVaucune impression à Bogota. On ne doutait pas que le congrès ne proclamât la république , et qu’après l'organisation du gouvernement, Bolivar ne marchât contre Venezuela, pour y rétablir l’autorité des lois ; les lettres de cette province assurent qu'il n’aura qu'àjs’y montrer pour faire rentrer tout dans l'ordre. C'est principalement la population noire qui est bien disposée pour Bolivar ; il a mis en liberté tous ses propres esclaves, et achète celle de tous les nègres de llolivia avec l’argent qui avait été voté pour récompenser ses services. Par le traité avec le Pérou, il a statué que la traite des noirs devait être punie comme la piraterie. Les provinces qui veulent se séparer sont, au contraire, opposées aux lois qui abolissent l’esclavage, et quelques unes ont même adressé au congrès dus pétitions pour qu'il suspende l’exécution de ces lois....