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Le Temps, 18 juillet 1888

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Le Temps
18 juillet 1888


Extrait du journal

» — Du moins accordez un délai, considérez U douleur de cette mère, » — La douleur n’a' rien à voir avec les affaires. L’empereur est nerveux. Il faut en finir. Vous de« vriez lui conseiller de céder. La reine veut-elle résis ter? Veut-elle faire tirer sur la police? Veut-elle sa barricader ? On enfoncera les portes. » — Du moins, reprit la princesse, accordez un sursis d’un ou deux jours. » — Impossible ! » Rentrée à Wiesbaden, la princesse avait été de vancée par un ordre télégraphique de terminer l’af faire sans délai ; et tout s’est passé comme les jour naux l’ont raconté. Quant à l’affaire même du divorce, elle n’avanca pas, malgré les versions officieuses qu’on fait circu ler. Entre le consistoire et le synode, composé du métropolitain do Belgrade et des deux évêques do Nisch et de Zica, il y a conflit. Le synode dit qu'il n’est pas compétent et allègue la règle qui délègue les affaires de divorce au consistoire. Le consistoire estime qu’un divorce de hauts personnages réclame une plus haute instance. De Belgrade on continue d’affirmer que le synode s’est déclaré compétent et que l’affaire se poursuit. La reine a pris ses dispositions pour partir pour Paris aujourd’hui, à cinq heures. Depuis son arrivée à Vienne, elle n’a reçu que le comte Lobanof hier et avant-hier; elle n’a fait aucune visite officielle et n’en a reçu aucune. Elle continuera de voyager in cognito sous le nom de comtesse de Takowa. Wiesbaden, 17 juillet, 8 heures. La Gazette nationale soutient que la reine Natha lie n’a pas été expulsée d’Allemagne. C’est jouer sur les mots. La reine a été invitée par le président de police à quitter Wiesbaden cinq heures après le départ de son fils. Si elle ne s’était pas conformée à cet ordre, elle aurait certainement été forcée do partir. Belgrade, 17 juillet, 9 h. 15. Le Pester Lloyd et la Nouvelle Presse libre, qui -ont publié des articles favorables à la reine Natha lie, ont été saisis par ordre du gouvernement. Si le divorce est prononcé, le roi devra rendre la dot de la reine, qui se monte à neuf millions de francs....

À propos

Le Temps, nommé en référence au célèbre Times anglais, fut fondé en 1861 par le journaliste Auguste Neffzer ; il en fit le grand organe libéral français. Il se distingue des autres publications par son grand format et son prix, trois fois plus élevé que les autres quotidiens populaires. Son tirage est bien inférieur à son audience, considérable, en particulier auprès des élites politiques et financières.

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