Extrait du journal

L'Assemblée a procédé, hier, à f organisation de ses bureaux et à l'élection de la commission chargée d'examiner la proposition de vacances déposée par M. Malartre. Les droites l'ont emporté dans ces deux élections; elles comptent huit présidents de bureaux et huit membres de la commission de prorogation, tandis que les gauches n'ont obtenu que sept nominations de présidents et de commissaires. Il y aura donc, dans la commission, majorité en faveur de l'entrée en vacances. Mais un des membres de la majorité compte réclamer le rétablissement des élections partielles. Des déclarations faites par les ministres dans les bureaux, il résulte que le gouvernement approuve la prorogation, mais à la double condition qv. elle commence à date fixe et qu'elle 'prenne fin dans les derniers jours d'octobre, au lieu de dater, comme le demandait M. Malartre, du jour où le budget sera voté et de se terminer au 30 novembre. Le motif principal allégué par le gouvernement pour rapprocher la date de la rentrée, c'est que l'Assemblée a intérêt à se réunir assez tôt pour pouvoir, à la rentrée, prendre un parti, sans être commandé par le temps, sur l'élection des 75 sénateurs et sur la dissolution. La date du 30 novembre préjugerait en effet la question de la dissolution et renverrait nécessairement les élections générales à l'année prochaine. M. Buffet, dans le 15e bureau et plus tard en séance publique, a fait une déclaration d'où résultera sans doute la mise à l'ordre du jour de la proposition relative à la vérification des pouvoirs des conseillers généraux. Le ministre de l'intérieur veut qu'avant la session qui va s'ouvrir, les conseils généraux perdent en cette matière l'autorité souveraine à eux accordée par la législation actuelle, et qu'il y ait recours au conseil d'Etat....