Extrait du journal

IL N’EST PIRE SOURD... Ceux qui veulent à toute force incriminer les ma gistrats pour n’avoir pas enquêté sur l’existence des Crawford invoquent cette circonstance qu'aucun tri bunal n’a ordonné — comme cela pouvait sé faire, disent-ils, en vertu même du Code de procédure ci vile — la « comparution personnelle » des parties. Il est très vrai que les magistrats ont la faculté d’ordonner que les parties se présenteront à la barre en personne. Mais cette comparution personnelle n’a aucun rapport avec la comparution qui aurait pour but de constater l’identité des plaideurs. Il n’y a pas d’exemple qu’on ait jamais eu recours à une formalité de cette nature pour un tel objet, et cela pour une bonne raison, c’est que l’existence des parties est légalement affirmée par la procédure que font en leur nom les avoués qui les représentent. Dans l’affaire Humbert-Crawford, l’existence des Crawford était attestée, aux regards des magis trats, par les pièces mômes du procès, et, personne ne la révoquant en doute par voie de conclusions, elle devait être tenue naturellement pour certaine. La comparution personnelle dont parle le Gode de procédure est celle que les tribunaux peuvent or donner lorsque, sur le litige ou sur un point du li tige qui leur est soumis, il y a lieu d’espérer que des explications mômes des parties à la barre pourra jaillir un supplément de lumière. La première con dition, pour qu’elle puisse être régulièrement or donnée, c’est donc que les documents produits de...