Extrait du journal

C'est l'entente intervenue entre Paris et Londres au sujet du rétablissement du contrôle aux [frontières terrestres de l'Espagne - frontière 'des Pyrénées èt frontière hispano-portugaise, -. du renforcement du contrôle naval et des modalités du retrait des « volontaires » étrangers .combattant dans les deux camps espagnols,qui contribue à éclaircir dans une mesure appréciable l'horizon politique. Le plan francobritannique tel qu'il a été établi répond à ce ;que commandent la prudence et la raison si 1 on Veut que" la non-intervention soit réellement efficace pour la sauvegarde de la paix générale. Le principe de ce règlement était [admis* depuis quelque temps déjà par le comité de Londres, mais il s'agissait de préciser; lés modalités d'exécution, de manière qu'il ne [puisse y avoir de surprise ni d'un côté .ni de l'autre et que toutes les parties intéressées puissent témoigner d'une égale confiance dans le systèmes auquel on se sera arrêté. Les commissions internationales chargées de recenser les « volontaires » étrangers combattant en .Espagne et d'organiser le contrôle de leur rapatriement se rendraient sur place sans délai. Quinze jours après leur arrivée et alors qu'elles auraient eu le temps de s'organiser, qu'elles se reconnaitraiènt en mesure d'accomplir leur mission, la France rétablirait le contrôle à la ^frontière des Pyrénées, qui serait pratiquement ifermée, tandis qu'en même temps les contrôleurs britanniques reprendraient la surveillance active à. la frontière hispano-portugaise. De plus, l'e contrôle naval serait renforcé sérieusement, en ce sens que des officiers neutres surveilleraient les bâtiments de commerce étrangers non seulement aux ports de départ mais aussi à leur arrivée dans les ports espagnols. Ce n'est qu'au cas où aucun progrès ^appréciable n'aurait été accompli, en ce qui concerne le départ des « volontaires », un mois après le rétablissement et le renforcement du [contrôle aux frontières terrestres et maritimes de l'Espagne, que la France serait en droit de reprendre sa liberté d'action en ce qui concerne la surveillance de la frontière des Pyrénées. Le retrait des étrangers combattant de l'autre 'côté des Pyrénées serait organisé pour toutes les catégories de « volontaires », ceux qui servent dans l'armée, dans la marine, dans l'aviation et dans les services techniques des deux partis. Après qu'il aurait été procédé au recensement des « volontaires « non-espagnols, le rapatriement de ceux-ci se ferait par étapes, étant entendu que le premier retrait comporterait au moins 10,000 partisans pour celui des deux partis qui aurait vété reconnu comme en «comptant le plus petit nombre, le départ des [combattants étrangers de l'autre parti devant 'être proportionnel à l'importance chez celuijci d:es effectifs de cette catégorie. Le premier retrait substantiel de « volontaires » ayant été .effectué, certains droits de belligérance seraient Accordés aux deux partis en lutte....