Extrait du journal
— Mais quand je te dis que c’est mon pied qui s’est pris dans les barreaux de la chaise. Et il répète son explication, et il finit, agacé, par laisser sa femme se lamenter toute seule : — Oh ! ma mère, ma mère ! La mère arrive en coup de verit : — Quoi ! ma fille, il t’a battue, le monstre 1 — Il m’a battue, ma mère. Au bruit, le mari rentre : — Je n’ai pas battu votre fille; c’est mon pied qui s’est pris dans le barreau... " Et il répète son explication. — C’est bien, . monsieur, nous divorcerons. J’emmène ma fille, ma pauvre fille. Sortez! Le mari se retire. — Attends-moi là, dit la mère, je vais cher cher une voiture. Elle sort ; le mari rentre. —, Je vais t’expliquer, ma chérie. Je me suis levé, comme ça, — et il se lève, — j’ai renversé la chaise, comme ça, — et il fait, tomber la chaise. — J’ai mis mon pied. dans le barreau, comme ça, — et il met son pied dans le barreau, — j’ai basculé comme ça, —et il imite l’homme qui bascule. — Ah ! c’est bien différent. Que ne le disaistu? — Mais, je ne fais que de te le dire ! Ça, c’est vrai ; il n’a fait que cela tout le long de la pièce. Elle aurait pu durer longtemps encorei Mais cette mimique a persuadé la jeune fille ; elle embrasse son mari, et quand la mère revient, elle les trouve dans les bras l’un de l’autre. Le premier nuage s’est évanoui. Cette berquinade, quelque peu puérile, a tout au moins cet avantage de nous laisser pendant vingt minutes, admirer la beauté fine de Mlle Varly, le comique exubérant de Mme Raucourt et là gaieté robuste de Mlle Sinty, la camériste. Passons à la Frédérique de M. Auguste Gé nérés. Le comte de Blanchefontaine est en grande conversation avec son ami, le docteur Renaud. Il est inquiet, le comte. Sa fille Frédériquo a des allures garçonnières qui l’effrayent un peu; c’est que cette fiiîb, h l’a eue d’une maîtresse qu’il n’a point épousée et qui est devenue, sous le nom de Renée de SainMMce, une,femme galante, Il craint que cette enfant, 9U ^ ^ reconnu, qu’il a enlevée à sa' mère et que Gfitte mère croit morte, n’ait hérité des instincts maternels. Il s’ouvre à son vieil ami, le docteur Renàtld.fle ses appréhensions. Le docteur le rassure. Un ignore absolument les lois.de l’hérédité, et, dans l’état actuel de la science, il n’y a pas’ de raison...
À propos
Le Temps, nommé en référence au célèbre Times anglais, fut fondé en 1861 par le journaliste Auguste Neffzer ; il en fit le grand organe libéral français. Il se distingue des autres publications par son grand format et son prix, trois fois plus élevé que les autres quotidiens populaires. Son tirage est bien inférieur à son audience, considérable, en particulier auprès des élites politiques et financières.
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