Extrait du journal

Lord Napier s'est chargé de répondre aux optimistes qui prêtaient hier à la Russie les intentions les plus conciliantes. Dans "une très importante dépêche, adressée à lord Russell, lord Napier rend compte d'une entrevue qui a eu lieu en-tre lui, le duc de Montebello et le prince Gortschakoff, au sujet des réponses faites aux notes des puissances, et parle de l'impressionressentieparlesambassadeursde France et d'Angleterre, en apprenant la teneur de ces réponses « Une telle ou» verture, écrit lord Napier, dans l'opi» nion de mon collègue de France, devait » être regardée non-seulement comme n peu satisfaisante, mais aussi presque » comme insultante, et devant amener » une rupture positive et immédiate. » A la suite d'une demande d'éclaircissements officieux, le vice-chancelier de Russie a insisté sur ce point, que son gouvernement n'accorderait en aucun cas, aux puissances, le droit d'intervenir dans les affaires intérieures de l'empire, mais qu'il consentirait à s'entendre avec l'Autriche et la Prusse, en prenant pour point de départ les six points recommandés. La délibération prise dans cette conférence restreinte, serait transmise à la France et à l'Angleterre, qui auraien alors à se prononcer. « Je n'ai pas donné » au vice-chancelier de Russie, dit en » terminant lord Napier, le moindre lieu » de' supposer que la dépêche au baron s Brunnow, ou le développement de sa » pensée, pussent être considérés comme » satisfaisants par le gouvernement de Sa » Majesté. »...