Extrait du journal

T/indis que Mourawieff extermine à Wilna, et lasse jusqu'aux historiographes de l'insurrection polonaise tandis que les grandes puissances prennent soigneusement leurs résolutions en grand secret, et laissent le champ tout grand ouvert aux hypothèses les plus contradictoires, -un petit souverain d'Allemagne, dont le nom est respecté dans le parti de la liberté, vient de clore, en séance solennelle, la session des Chambres de son pays. Le grand-duc de Bade, en félicitant les députés des travaux menés à bien dans le cours de l'année, s'est félicité lui-même de la parfaite entente qui n'avait cessé de régner entre les représentants du pays et le gouvernement; et la chose est assez rare, en effet, pour valoir une honorable mention. Animés de la même confiance dans la toute-puissance du self-government, députés et grand-duc ont, de con* cert, proclamé la liberté de l'industrie, -affermi la liberté de conscience, réformé la procédure, organisé les tribunaux, la police judiciaire, et réorganisé l'administration intérieure. En terminant son discours de clôture, le souverain à dit, qu'il, appartenait aux citoyens de développer dans la vie pratique les réformes commencées. Ce n'est pas la première fois qu'.un appel parti de haut, encourage l'initiative individuelle à reprendre dans la vie publique la place qui lui est due. Mais dans le grand-duché de Bade, on fait plus, on lui en fournit les moyensC'en est assez pour attirer l'attention de tous les bons esprits sur ce petit pays, où depuis le; 30 mars 1860, époque à laquelle fut rejeté le concordat conclu avec -le Saint-Siége le souverain a prouvé, qu'en dehors de l'Eglise on pouvait faire son salut en se confiant à la liberté. La 'France a appris, par la voie- de la Havane que Juarez, abandonné des siens, avait renoncé à occuper San Luis Potosi, et cherchait à s'embarquer pour New-York. Nous ne savons pas jusqu'à quel point les informations de la France soijt exactes, mais nous devons faire remarquer qu'en quittant Mexico l'exprésident a été suivi de tout le Congrès, ce qui rendrait assez invraisemblable une désertion de tous les partisans ,de l'ancien gouvernement. Au surrpliijsy la nouvelle paraît sans importance en elle-même, et la présence de Juarez, vaincu deux fois, et tombé, au dire des rapports officiels, sous l'indignation de toute la partie honnête de la population, ne pourrait en aucun cas être un obstacle aux projets de la France sur le Mexique. •...