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Le Temps, 27 juillet 1889

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Le Temps
27 juillet 1889


Extrait du journal

à la Chambre des communes, malgré les démarches de ses amis dé la.fraction libé rale, qui l’engageaient à transiger, qu’une adresse soit présentée à la reine pour lui faire entendre que ses économies et les revenus et dotations des membres de sa famille sont suffisants pour éviter de faire payer aux contribuables l’augmentation des apanages demandés par le ministère en faveur des pe tits enfants de Sa Majesté. . Ces dotations pourraient être augmentées par Sa Majesté elle-même,sans nulle atteinte à la dignité de la couronne, par des réformes judicieuses,notamment sur le chapitre 2 delà liste civile. C’est l’amendement que M. La bouchère a exposé hier. M. Gladstone l’a combattu avec une grande chaleur et un ac cent chevaleresque naturel à un homme qui a été plusieurs fois premier ministre de la reine et peut le redevenir. . La cour, a dit le vieil homme d’Etat, doit être revêtue d’un caractère de splendeur. Une cour ainsi comprise, fondée sur des ba ses de haute morale, devient un puissant élément d’action pour élever le ton de la so ciété en général. On ne pourrait nier que la reine possède une fortune qui lui permet d’entretenir la famille royale, mais elle s’est volontairement chargée des enfants de ses plus jeunes fils et filles. Elle ne s’adressera donc pas au pays pour la seconde généra tion de la famille royale, sauf en ce qui con cerne les enfants du prince de Galles. Il n’est ni juste ni patriotique, a ajouté M. Gladstone, d’exiger du prince de Galles, dont les ressources sont restées ce qu’elles devaient être pour tenir son rang, qu’il soit obligé eùcore de faire les frais d’établisse ment de ses enfants. Les petits enfants de la reine, les enfants de l’héritier de la couronne, ne peuvent entrer dans des familles les mains vides. Il ajoute, et il le dit bien haut, qu’il est heureux de l’occasion qui s’offre de pouvoir reconnaître les services éminents que le chef illustre de la famille royale, la reine, a ren dus au pays. Le premier lord de la Trésorerie a défendu le projet gouvernemental en homme d’affai res. Après avoir parlé du « pacte de 1837 » auquel la reine était restée strictement fidèle en ne demandant jamais rien pour ellemême, il a engagé messieurs des communes à comparer la cour d’Angleterre à celles du continent et à reconnaître que vraiment cette cour est de toutes la plus économique. Bien anglais, cet argument. M. John Morley votera contre l’amende ment Labouchère, mais il exposera pouruoi, en droit, la reine ne peut demander de otation supplémentaire. On ne croit pas que la scission entre M. Gladstone et ses alliés radicaux, survenue sur cette question spéciale, puisse se prolon ger et s’étendre à d’autres questions. Les journaux conservateurs qui escomptent cette divergence de vues prennent pour une réalité leur simple désir....

À propos

Le Temps, nommé en référence au célèbre Times anglais, fut fondé en 1861 par le journaliste Auguste Neffzer ; il en fit le grand organe libéral français. Il se distingue des autres publications par son grand format et son prix, trois fois plus élevé que les autres quotidiens populaires. Son tirage est bien inférieur à son audience, considérable, en particulier auprès des élites politiques et financières.

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