Extrait du journal

La deuxième sous-commission des Trente qui, n'ayant pas en perspective, comme la première, une importante entrevue avec M. Thiers, avait été un peu oubliée ces jours-ci, est venue se rappeler hier au souvenir dit public. Nous reproduisons plus loin le compte rendu de sa séance hebdomadaire. On s'y est beaucoup occupé de la proposition de M.Marcel Barthe, un peu des divers modes denomination d'une seconde Chambre. Le projet de M. Marcel Barthe paraît y avoir été étudié assez à fond et avoir soulevé de nombreuses objections, auxquelles l'auteur a répondu de son mieux. Aucune résolution n'a été prise et ne semble devoir l'être avant qu'on ne se soit entendu avec l'autre sous-commission, ce qui, par parenthèse, montre combien avaient raison ceux qui s'opposaient à ce qu'on scindât l'examen des questions constitutionnelles. Ce que que le procès-verbal de la réunion offre de plus singulier c'est qu'aucun nom n'y est prononcé? à l'exception de celui de M. Marcel Barthe, et le motif que l'on en donne c'est que les sous-commissaires, n'ayant pas encore leur opinion faite, ne veulent pas mettre le public dans le secret de leurs fluctuations possibles c'est une question d'amour-propre. Il faut toutefois louer le bon sentiment qui a fait reconnaître à la sous-commission que la pnblicité de ses délibérations était utile en ce qu'elle pouvait provoquer le concours non-seulement des membres de l'Assemblée, mais encore de la presse. On sait qu'en France les législateurs ne sont pas précisément enclins à faire appel aux lumières des journaux....