Extrait du journal

On nous a annoncé une « pause » jusqu'au 20 avril, date du 50* annivèrsaire du chancelier Hitler, dans l'action extérieure du Reich Il faut entendre par là, paraît-il, qu'aucune surprise nouvelle ne serait à redouter avant quatre semaines, et qu'après avoir assuré son « protectorat » sur la Bohême et la Moravie, établi, sous la forme d'un traité militaire, son contrôle sur la Slovaquie,:rattaché Memel au Reich et conclu un accord commercial des plus avantageux avec la Roumanie, l'Allemagne éprouve le besoin de respirer. Pourtant il ne faudrait pas en conclure que pendant ces quelques semaines de répit sa diplomatie restera inactive et que sa propagande ne se manifestera plus qu'au ralenti. Tout se passe, au contraire, comme s'il s'agissait surtout de se préparer à prendre de nouveaux élans. Pendant la « pause » allemande, c'est l'associé italien de l'« axe » qui est chargé d'occuper la scène et d'entretenir les tensions que l'on juge utiles aux fins de la politique hitlérienne, tandis que le gouvernement de Berlin se bornerait à exploiter les malaises que sa propagande s'efforce de créer de différents côtés. Gela autorise à penser que l'on ne songe pas outre-Rhin à changer de méthode et à renoncer à la politique d'intimidation de menace: ....