Extrait du journal

Madrid a capitulé hier dans les conditions qui étaient prévues depuis plusieurs jours. Les pourparlers entre Burgos et les parlementaires mandatés par la « junte » républicaine ayant été rompus par la volonté du général Franco, et l'offensive nationaliste ayant iété déclenchée à la fois sur le front de Cordoue et le front de Tolède, le sort de la capitale était fixé. Après plus de deux ans d'une défense dont il faut reconnaître impartialement qu'elle fut héroïque, la résistance n'était plus possible pour les républicains dans la capitale même, alors que leurs forces étaient profondément divisées, que la répression de la révolte communiste avait laissé subsister des haines implacables dans les milieux extrémistes, et , que la population, souffrant de cruelles privations, aspirait à la . libération par rarrivée de.& nationalistes^ La défense républicaine s'est effondrée soudainement; le général Miaja et le colonel Càsado ont quitté Madrid pour Valence; les membres de la « junte » de défense se sont dispersés, l'armée du Centre s'est rendue sans combattre, et les troupes du général Franco n'ont eu qu'à avancer pour occuper la capitale....