Extrait du journal
votre village? Allons, allons, montez vite, s’il vous plaît, et surtout ayez grand soin de rie pas mettre le féu. Bonsoir. Miette se trouva sur le palier. La porte se re ferma, la chaîne de sûreté fut accrochée avec bruit... Alors, ces gens qui l’avaient prise chez eux allaient chaque soir, son travail uni, la mettre dehors, comme une étrangère ? Certes, elle ne pouvait avoir pour eux de l’attachement; mais enfmelle les connaissait depuis quinze heures,et les autres, là-haut, dans le long couloir, les au tres qui n’avaient point charge de la protéger, elle ne les avait jamais vus. Vaguement elle se ressouvenait de conversations surprises, le soir, quand on la croyait endormie, entre Mlle Julie et Pasie, parlant, avec leurs voix scandalisées de vieilles filles, des mauvaises rencontres qu’on dit qu’on fait dans les villes. ;; Et la pauvre Miette, debout sur le paillasson, tout contre la porte, frissonna de l'effroi ins tinctif d’un enfant tout à coup chassé de là mai son, poussé dans les ténèbres, pour lui peuplées d'animaux inconnus, menaçants. Oh I cette porte... si elle en avait eu la clef l Justement quelqu’un montait: un homme qui sentait la pommade, avec des fers à friser dans la main, la mine effrontée et blême : il regarda Miette avec insistance, fredonna d’une voix ca naille' entre ses dents noircies: « Si la bel’ n’a pas d’galant, an, an... » Oui, elle aurait ouvert, elle serait allée passer la nuit dans saMsuisine, sur une chaise. Mais 'il y avait encore la chaîne, soigneusement tendue entre elle, et eux par ces bourgeois si prudents... Tout à coup l’escalier se trouva plongé dans l’obscurité. Mais au moment où s’éteignait le bec de gaz au-dessous d’elle, la figure de la con cierge lui était apparue près du globe dépoli. Cette femme aussi l’avait vue et monta sans bruit quelques marches pour lui demander ce qu’elle attendait. Miette n’osa pas avouer qu’elle avait peur : d une voix qu’elle essayait de raffermir, elle s'enquit du chemin de sa chambre. ‘ — Vous ne pouvez pas vous tromper :v a des-sus la carte de votre aama...
À propos
Le Temps, nommé en référence au célèbre Times anglais, fut fondé en 1861 par le journaliste Auguste Neffzer ; il en fit le grand organe libéral français. Il se distingue des autres publications par son grand format et son prix, trois fois plus élevé que les autres quotidiens populaires. Son tirage est bien inférieur à son audience, considérable, en particulier auprès des élites politiques et financières.
En savoir plus Données de classification - jaurès
- hervé
- clémentel
- blyden
- alcazar
- johnson
- balfour
- merlin
- spire
- albert hall
- france
- italie
- angleterre
- paris
- liberia
- fez
- tokio
- russie
- bulgarie
- maroc
- parti conservateur
- parlement
- bt
- la république
- union
- sénat