Extrait du journal

.̃-iSL le ministre de l'instruction publique, dans Jne circulaire adressée aux préfets et dont on lira plus loin le texte, expose la procédure à suivre en matière d'option entre l'enseignement laïque et l'enseignement congréganiste. Des difficultés qui se sont élevées récemment sur plusieurs points de la France, et qui résultent du maintien jusqu'à ce jour d'une jurisprudence abusive, établie par l'empire et aggravée depuis 1873, avaient rendu nécessaires ces nouvelles instructions ministérielles. La circulaire de M. Bardoux traite successivement de l'option entre l'enseignement laïque et l'enseignement congréganiste, dans les deux cas où l'école existe et où elle est encore à créer. Si l'école existe déjà, lorsqu'une vacance se produira dans la direction le préfet devra mettre le conseil municipal en demeure de donner son avis sur le caractère laïque ou confréganiste du directeur à nommer et en dehors u cas de vacance de la direction, le conseil nui» nicipal aura toujours le droit, en session régulière, d'émettre un vote à ce sujet. L'avis ou le voeu du conseil municipal n'engagera nullement la liberté du préfet, non plus que l'avis du conseil départemental, que le préfet pourra consulter, sans y être désormais obligé. Quant à l'influence que l'opinion exprimée par le conseil municipal devra exercer sur la décision du préfet, la circulaire ministérielle reconnait indirectement qu'elle doit être fort sérieuse. Elle rappelle en effet que « ces assemblées sont les interprètes les plus naturels et les plus légitimes de la commune. » On remarquera le caractère libéral de ces instructions. Jusqu'ici, on tenait peu de compte de l'opinion exprimée par le conseil municipal; dans la pratique, l'avis du conseil départemental de l'instrnction publique était prépondérant, et il est presque toujours favorable aux congrégations. La circulaire de M. Bardoux rend à la commune l'influence qu'elle doit légitimement exercer dans le choix à faire entre l'instruction laïque et l'instruction eongréganiste....