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Le Temps, 31 août 1900

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Le Temps
31 août 1900


Extrait du journal

. III - (Suite) Elle n’était plus qu’une triste femme brisée de fatigue, une triste vieille à son dernier jour, qui : regarde en arrière, une fois encore, la route . aride parcourue dans l’angoisse. . . Elle poursuivit : — D’où vous viennent ces intuitions qui, tout à coup, font déchiffrer les choses mystérieuses? Commentai-je pénétré, ce matin, l'impuissance des religions et l’inanité des prières? Je ne sais 'pas; je sais seulement que le ciel est vide. Voilà pourquoi rien ne répond quand nous crions .■vers lui. Nous perdons nos plaintes; Dieu, c’est le néant. Elle tenait ses yeux fixés sur l’eau, que ver nissait le gai soleil, et, sans voir Lydie, semblait parler pour soi-même. — Le néant! Profondeurs incommensurables ©ù tout doit sombrer, vous êtes le suprême, le seul Nirvana. Que les malheureux, ceux qui. souffrent, ceux que rien ne peut satisfaire ici;bas, retournent donc au néant d’où ils n’auraient jamais dû sortir; qu’ils franchissent la porte , sombre ouverte devant leur désespoir. Car, pour ces désabusés, rien ne demeure possible dans la , vie. De qui .leur viendrait le secours? La société...

À propos

Le Temps, nommé en référence au célèbre Times anglais, fut fondé en 1861 par le journaliste Auguste Neffzer ; il en fit le grand organe libéral français. Il se distingue des autres publications par son grand format et son prix, trois fois plus élevé que les autres quotidiens populaires. Son tirage est bien inférieur à son audience, considérable, en particulier auprès des élites politiques et financières.

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