Extrait du journal
tation sur l’exercice précédent pour leurs dépenses ordinaires. Celui de l’intérieur s’est accru de 3,595,849 francs, celui de l’Al gérie de 3,836,217 francs, celui de la guerre de 6,260,794 francs, celui de la. marine et des colonies, de 6,989,031 francs. Nous avons mis à part, comme à l’abri de toute contestation, les dépenses de la guerre et delà marine; nous sommes disposés à en faire autant pour l’instruction publique, sauf la question de bonne ou mauvaise application. L’instruction publique nous aura coûté, pendant l’exercice actuel, 36,683,939 fr.; la commission accepte, pour 1876, un total de 36,993,415 fr., soit une augmentation de 309,476 fr. On le voit, les nouveaux crédits sont assez peu élevés; il semble que l’es prit d’ordre et d’économie dans l’adminis tration soit plus scrupuleusement respecté dans les services de l’instruction publique que partout ailleurs. Remarquons que l’enseignement primaire n’est pour rien dans le léger accroissement que nous ve nons de signaler ; l’Etat lui consacre 16 mil lions; l’autre portion de la dépense est fournie par les départements et par les communes)' Avant-hier, le Journal officiel a publié le texte d’une loi qui améliorera sérieusement la situation des instituteurs et des institutrices. L’instruction primaire est due par l’Etat à tous les citoyens qui ne peuvent pas la payer; mais il n’en est pas de même de l’instruction supérieure et secondaire. Le système de nos lois, loin d’impliquer la gratuité, suppose que les frais avancés par . l'administration publique doivent être cou verts au moyen des inscriptions aux cours des Facultés et des 'pensions des élèves des lycées. Or, le budget des recettes de 1876 porte que ces produits universitaires atteindront 4,352,000 francs, tandis que le budget des dépenses accordé 5,086,880 fr. aux Facultés et 4,699,200 francs aux ly cées et aux. collèges communaux, indé pendamment de 1,130,000 francs pour bourses gratuites.^G’est dans cet état de choses que la commission, d’accord avec le gouvernement, a proposé une série de mesures qui viendront agrandir encore la disproportion entre le doit et l’avoir de l’instruction secondaire et supérieure. Nous ne les critiquons pas ; nous avons dit plus haut que leur chiffre total de dépense était très modeste ; l’Assemblée, loin de contester les crédits, les a augmentés de 62,000 francs; quelques-uns d’entre eux constituent un véritable acte d’humanité, comme, par exemple, les 13,500 francs consacrés à élever le traitement des se crétaires de Faculté. Mais nous sommes convaincu que rien de vraiment utile ne sera fait par voie fragmentaire et indi recte. Si le principe de là non-gratuité n’est pas en harmonie avec les besoins de notre éducation nationale; si, en particu lier, le nouveau régime de l’enseignement supérieur nous amène à suivre d’autres voies, il faudra que la réforme s’opère par un grand plan d’ensemble, lequel nous coûtera peut-être de 20 à 30 millions, mais nous procurera des avantages correspon dants. En attendant, avant d’augmenter les dépenses des Facultés et. des lycées, il serait désirable de leur assurer une élé vation de revenu par le prix des in scriptions et des pensions, surtout par la suppression des établissements inutiles. Nos Facultés sont trop nom breuses ; il y en a quinze pour les sciences et les lettres, il y en a onze pour le droit; si huit ou neuf villes seule ment possédaient les trois espèces de Facultés, il deviendrait facile de leur donner toutes les chaires indispensa bles à un enseignement complet et de rétribuer convenablement les professeurs. Par malheur, une autre politique a pré valu ; on s’est laissé aller à autoriser des fondations imprudentes ; aujourd’hui des intérêts locaux sont créés-, qui aura le courage de les écarter? Quelle Chambre héroïque déclarera qu’aVant d’augmenter le personnel- de telle grande Faculté, qui en a besoin, elle supprimera les petites Facultés stériles et faméliques ? L’Assem blée a voté hier 27,000 francs‘pour neuf chaires nouvelles dans neuf Facultés de droit ; la création de ces neuf chaires était indispensable; et.si la question eût été examinée à fond, on se serait aperçu que deux ou trois de nos Facultés de droit n’ont aucune vie et sont plus nuisibles qu’utiles à l’enseignement. Comme la plupart des budgets précé dents, celui des beaux-arts se présentait avec une augmentation de dépenses sur 1875. Les crédits, pour cet exercice, étaient...
À propos
Le Temps, nommé en référence au célèbre Times anglais, fut fondé en 1861 par le journaliste Auguste Neffzer ; il en fit le grand organe libéral français. Il se distingue des autres publications par son grand format et son prix, trois fois plus élevé que les autres quotidiens populaires. Son tirage est bien inférieur à son audience, considérable, en particulier auprès des élites politiques et financières.
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