Extrait du journal

les puissances sud-orientales retrouver une ligne politique évidemment conforme à leurs intérêts profonds et dont quelques-unes ne s’écartent que sous l’empire de circonstances vraisemblablement passagères. Il a suffis notons-le, que la Grande-Bretagne manifeste la volonté de porter ses forces armées à la hauteur de ses responsabilités internationales pour qu’à la conférence d’Athènes, en février dernier, l’Entente balkanique recouvre une solidité que d’aucuns disaient compromise. Tout d’ailleurs est loin d’être mauvais dans l’œuvre diplomatique qui, par touches incer taines, s’ébauche en Europe sud-orientale* La France n’a jamais eu, sur cette région, de desseip hégémonique et elle ne saurait voir d’un mauvais œil ce qui peut y être tenté pour affermir la paix. Elle a en particulier trop longtemps souhaité un rapprochement entre l’Italie et la Yougoslavie pour ne pas applaudir à celui qui vient d’être réalisé. Mais, décidée qu’elle est, en ce qui la concerne, à maintenir intacts les liens qui l’unissent aux pays de la Petite-Entente, plie estime qu’il n’est, ni de l’intérêt de ces Etats, ni de l’intérêt de l’Europe, qu’ils relâchent lesdits liens. Nous sommes assurés qu’il n’entre pour le moment dans les intentions des dirigeants ni de Belgrade, ni de Bucarest, ni de Prague de prêter les mains à un tel relâchement. Qu’ils persévèrent dans leur propos dépend en grande partie de la solidité française....