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Le Temps, 31 octobre 1898

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Le Temps
31 octobre 1898


Extrait du journal

cette déclaration du roi a causé une vive surexci tation en Norvège, et l’organe du parti radical nor végien dit que la Norvège veut avoir son corps con sulaire spécial et que, si cela est impossible avec l’Union, il faudra y procéder en dehors de l’Union. Dijon, 30 octobre. Aujourd’hui a lieu une manifestation patriotique en l’honneur des combattants de 1870 (infanterie de ligne, chasseurs à pied, francs-tireurs mobiles et garde nationale mobile), qui prirent part à là défense ae Dijon contre les Prussiens. Le cortège, parti dè l’hôtel de ville, s’est rendu d’abord au monument de la Résistance et de là au cimetière. Le 27* de ligne forme un piquet d’honneur avec tambours, clairons et musique. Puis viennent les conseillers municipaux, les genéraùx de division et de brigade de la garnison, les officiers de divers régiments actifs et territoriaux, les membres du Souvenir français, les diverses sociétés patriotiques et d’anciens militaires, les syndicats des employés des chemins de fer et des tabacs. Chaque société à sa couronne. . ■ Les manifestants se groupent autour du monu ment de la Résistance, chapeau bas, écoutent la Marseillaise. Puis, dans le môme ordre, le cortège se rend au cimetière, où des couronnes sont déposées sur le tombeau des morts pour la patrie. Une foule immense et respectueuse formait la haie sur le pas sage du cortège. Aucun discours n’a été prononcé. Roubaix, 30 octobre. Ce matin, à onze heures, un millier de membres de l’Union sociale et patriotique sont allés en cor tège au cimetière déposer des couronnes sur le mo nument élevé aux soldats morts pour la patrie et aux victimes du travail. M. Eugène Motte, député républicain, a prononcé un discours sur la tombe des soldats. II a évoqué les morts de 1870 et leur a prêté le langage suivant: « Français, que faites-vous depuis dix ans ? Vous vous entre-déchirez en luttes fratricides : guerre de race, guerre de classe, guerre de religion; rentrez en vous-mêmes; laissez-vous guider par les grands principes.de fraternité et de solidarité humaine pour l’honneur de la jeune République. Que la concorde et là tolérance amènent la réconciliation de tous les Français : la vie féconde de la République est à ce prix. » ■ .. . Sur la tombe des victimes du travail, c’est M. Edouard Roussel, conseiller général, qui a parlé. Il a aussi préconisé l’esprit de fraternité et de solida rité entre les ouvriers et patrons. Arras, 30 octobre. Aujourd’hui a lieu l’inauguration de la nouvelle gare et des nouveaux quartiers d’Arras. La cérémo nie devait être présidée par M. Godin, ministre des travaux publics; mais, en raison de la chute du mi nistère Brisson, M. Godin est remplacé par M. Lethier, directeur des chemins de fer. (Service Bavas J . La Canée, 30 octobre. Le navire Inayet a embarqué hier 450 chevaux de ca valerie ottomane. Il prendra les troupes turques de Candie à destination de Salonique. Les amiraux ont demandé au gouvernement de la Crète de fixer la date de départ des derniers contin gents occupant encore certaines villes et celle où la flotte turque devra quitter les eaux crétoises. Les ami raux lui ont demandé en outre de leur faire connaître les dispositions prises pour l’embarquement du maté riel des forteresses. Pau, 30 octobre. Les deux ouvriers ensevelis à la suite de l’éboule ' ment d’un puits de Simacourbe ont été retrouvés après un travail de plusieurs heures. L’un était encore vivant, le second, nommé Barbes, était mort. Le Havre, 30 octobre. Une femme de conduite irrégulière, nommée Le Cozie, âgée de trente-deux ans, a été trouvée morte, hier soir, dans la falaise de Sainte-Adresse où l’on extrait en ce moment des cailloux pour les travaux dù port. Le docteur Lefèvre a procédé à un premier examen médical. Les causes de la mort lui ayant paru sus pectes, il a refusé de délivrer le permis d’inhumer. Une enquête est ouverte. Un des ouvriers terrassiers qui a été vu jeudi soir buvant avec la victime a été arrêté, mais il proteste énergiquement de son innocence....

À propos

Le Temps, nommé en référence au célèbre Times anglais, fut fondé en 1861 par le journaliste Auguste Neffzer ; il en fit le grand organe libéral français. Il se distingue des autres publications par son grand format et son prix, trois fois plus élevé que les autres quotidiens populaires. Son tirage est bien inférieur à son audience, considérable, en particulier auprès des élites politiques et financières.

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