Extrait du journal

éloge. Mais il. faut bien avouer que la mobi lisation de 20,(300 soldats, un beau dimanèhé parisien, pour que puisse se tenir en paix un meeting communiste, a quelque chose d’anor mal. Si le fait; devait se reproduire souvent on pourrait, estimer que l’ordre public est dans notre pays bien fragile puisqu’il faudrait de telles précautions pour le maintenir. L’avant-veille du 1 meeting communiste du Parc des Princes, le gouvernement avait mon tré plus de prudence. Il avait interdit une manifestation, une réunion organisée par le parti social français, et menacée par Une contre-manifestation communiste. L’ordre ris quait d’être troublé, et, cette fois, le ministre de l’intérieur ne s’était pas soucié* pour le maintenir, de mobiliser l’effectif d’une division, On ne saurait l’en blâmer. Nous sommes atta chés, plus que personne, au libre exercice du droit de réunion. Mais il est évident que si un meeting, une manifestation, peuvent provoquer des violences, les pouvoirs publics ont le devoir d’user des moyens légaux — et l’interdiction en est un — pour éviter des rencontres san glantes entre les citoyens,sans avoir à déployer d’excessives forces de police.-Le gouvernement pouvait user, le lendemain* de la même mé thode. Il,y aurait gagné de ne pas paraître partial, de ne pas transformer un quartier de...