Extrait du journal

-C’est que, vraiment, toutes choses sont troubles. Quoi ! je serais joyeux, quand le compagnon Ernest Roche se fait prendre au sérieux dans Paris ! Quand Drumont parle de piller les juifs et de les exterminer, au nom de la croix et du socialisme ! Quand Veuillot prétend que l’on vote pour Fischer ! Quand Cassagnac devient mystique et dévot ! Quand Meyer est un lion ! Quand Cattaux juge" Pasteur ! Quand de Pêne rabaisse la France et raille notre patriotisme ! Quand Jules Guesde enrégimente la foule des serviles prêts à se ruer sur !a civilisation ! Quand des marchand» d’habits portent le deuil de la reine ! Quand Napoléon fait le moine à Rome et l’histrion à Paris ! Quand les bourgeois en oaudruched’Ohnet pirouettent sur leurs talons et disent : après nous le déluge ! Quand la faveur va ininfailliblement aux sots, aux aventuriers ou aux nécromants, et que, dans la hideuse confusion des hommes et des chocs, l’honnête homme n’a plus de place nulle part ! ni au Salon, s'il est peintre de mérite et d’indépendance, ni à la Chambre, s’il est incapable de flatter la foule, ni à l’Académie, s’il sait écrire, ni au théâtre, s’il n’est de la coterie de protection mutuelle, ni dans les emplois, s’il a de la fierté, ni dans le monde, s’il ne sait point feindre et louer en sycoPhante! Pleurez donc, au lieu de rire. Votre société de fumiste tombe en dissolution. Vous êtes mûrs pour tous les despotisme : celui de la foule, ou celui d’un spadassin....