Extrait du journal

Hors cadres, M. Jules Simon. A l’heure présente, M. Ribot et ses congénères ont pris pour mot d’ordre le refus de l’amnistie. Leur but est de créer un conflit entre la Chambre des députés et le Sénat. Leur intérêt, eu affaiblissant le gouvernement, est d’amener une situation où un ministère centre gauche devienne possible. On ne saurait expliquer autrament l’obstination froide qu'a mise M. Ribot à reprendre, pour son compte, devant la Chambre, un système dont il connaît mieux que personne toute l’absurdité. C’est de l’amendement Bozépian, de l’amendement Marcel Bavthe et de tout ce qui y ressemble que je veux parler. Attendons-nous à ce qu’au Sénat ou nous rechante encore l'antienne connue : « Eh quoi ! vous voulez amnistier les assassins et les incendiaires, n'avez-vous pas honte? Avez-vous donc tant de sympathie pour des malfaiteurs, pour les meurtriers de Clément Thomas et de Chaude}?» M. Jules Simon, l’autre jour, a fait frissonner quelques sénateurs en leur montrant, dans un avenir prochain, si l’amnistie était votée, l’un de ces assassins venant s’asseoir à côté de M. Tribert sur les nobles bancs du ! Luxembourg. Le suffrage, môme des- ! teint, a de ces caprices....