Extrait du journal

J’entends bien que trop souvent la critique fut conviée à des spectacles bâtards, pour se livrer entière à tous les fauteuils numérotés chaque jour envoyés. Mais n'y a-t-il point une sélection à faire et les bons pâtiront-ils pour les mauvais? On me disait que M. Antoine avait coutume de se plaindre que la foule des scènes privées ouvertes dans son sillon eût compromis et dénaturé l’œuvre très belle qu’il a menée pendant six ans avec un courage surprenant. M. Antoine avait raison Encore faudrait-il ne pas confondre ces scènes-là avec les œuvres qui existaient avant la sienne. Certes, tout un chacun n’a pas qualité pour déranger la critique sous prétexte île tentative d’art, quand il n'est question que d’amusettes d'enfants. Mais lorsque des théâtres privés auront tait leurs preuves, lorsque l’on saura qu'il est possible de les fréquenter sans risquer de s’y compromettre, n'estimez - vous pas, mon cher maître, qu’il sera bon et assez équitable de la part de la critique d’aller y quérir le petit morceau de neuf qu ils s’elforeçut de découvriras la production contemporaine ?...