Extrait du journal

« Je croyais, nous, écrit un médecinmajor de première classe (trois palmes, six citations, deux blessures), ayant été reçu dans un bon rang à l'examen d'aptitude, être capable de tenir ma place aussi bien dans un hôpital que dans un régiment ou même clans une direction. Je dois ce résultat, il est vrai, non point à une préparation spéciale, mais à un travail soutenu, à la caserne, au chevet des malades, ayant fréquenté, chaque fois que je l'ai pu, les hôpitaux civils ou militaires, les cliniques, les maîtres, rie mon choix. Mon bagage scientifique n 'est pn's encombrant, mais il n'est pas nul et je m honore d'avoir reçu quelques récompenses de l'Académie de médecine et du ministre de la guerre luimême, car elles se rapportent surtout à des sujets qui intéressent le soldat. J'ai payé de ma personne pendant cette guerre et. je crois avoir été utile autant t?n première ligne que dans les ambulances ou dans les .états-majors auprès desquels j'ai été appelé à servir. Désormais, les services rendus à l'armée, les titres personnels ne compteront plus. Il sera défendu d'avoir de l'esprit sans la permission du Val-de-Grâce; l'estampille de la maison tiendra lieu rie tout. La sélection par le concours sera en fait la sélection des gens bien pensants et des bons domestiques. »...