Extrait du journal

Après bien des affirmations et bien des démentis, il semble désormais certain que la circulaire russe a été envoyée aux agents diplomatiques de la Russie à l'étranger. Le prince Gorlschakoff rappelle que l'entente des grandes puissances s'est accomplie dès le début de la crise d'Orient, et que cette entente est due à l'initiative de la Russie. Le rejet du mémorandum, de Berlin porta quelques troubles dans les rapports des grandes puissances, mais elles se mirent bientôt d'accord sur la base des propositions anglaises, et, comme consécration de la politique suivie jusque-là, la conférence présenta à la Porte un programme edopté par les six grandes puissances. La Porte repoussa ces demandes. Or, le gouvernement russe pense que l'Europe, par cette unité d'action diplomatique, a prouvé qu'elle s'intéresse vivement au maintien de la paix en Orient et qu'elle considérecomme son droit et son devoir d'y coopérer au nom des intérêts généraux. Par suite de cette situation, le gouvernement russe, avant de prendre aucune résolution, guidé qu'il est par le désir de maintenir intacte l'entente de l'Europe dans cette nouvelle phase de la question d'Orient, charge ses représentants de s'informer de ce que les cabinets, prés desquels ils sont accrédités, se proposent de faire en présence du refus opposé par la Porte à leurs désirs unanimes....