Extrait du journal

f Voici la fin de la première partie de la période électorale. Les nationalistes se sont bien agités cette semaine. Ils ont injurié, calomnié, diffamé à peu près tous les candidats républicains. Ils pensent que ce système leur a réussi et que demain, ils auront gagné quelques sièges à Paris. Des ce moment, ils ont à peine quarante-huit heures pour cultiver cette douce illusion. Paris, si fidèle à la République, ne se déshonorera pas en envoyant à l'Hôtel de Ville quelques-uns des meilleurs amis des Congrégations. Paris, en effet, sait ce que sont les nationalistes. Depuis deux ans il a pu mesurer à sa juste valeur le patriotisme de ces messieurs. Il l'a confondu tout de suite — et combien il a eu raison ! - avec le charlatanisme. Ce n'est pas assez dire, car depuis quelques jours, Paris est encore mieux renseigné sur le compte des amis de MM. Déroulède et Méline : Il est aujourd'hui convaincu que, pour faire du tort à la République, les nationalistes n'ont pas hésité il le ruiner en tentant d'apeurer la province et l'étranger à propos de l'Exposition, en répandant les bruits les plus mensong('r et les plus odieux pour que l'Exposition échoue, en combattantavec unacharnement féroce les intérêts du commerce et de l'industrie. ***...