Extrait du journal

vingt-cinq millions; puis, au même moment, faites entrer par la barrière du Trône le président de la puissante République Américaine, vêtu comme vous et moi. Vous saurez immédiatement cinq cent mille Parisiens dans les Champs-Elysées pour contempler le satrape, et tout au plus 800 -hommes do bonne volonté- sur le parcours du président. » Conclusion : qui oserait soutenir après cela « qu'un souffle républi-cain anime la France! D C'est pourtant Trai; mais l'auteur aurait dû pousser sa conclusion jusqu'au bout et prier l'héritier de Darius de rester chez nous, d'y .régner, de se charger de notre bonheur et de nous laire goûter de temps à autre les joies du pal et de la bastonnade. Il y a, du reste, à son argument un côté boiteux, et lorsqu'il démontre que le shah, avec son sabre et son aigrette, attire bien plus de spectateurs qu'un président de République en bourgeois, il devrait penser que les princes appelés à régner sur la France s'habillent en bourgeois aussi et sont justement dans des conditions d'infériorité toutes pareilles....