Extrait du journal

Contre un homme qui, investi de fonctions électives, remplit son mandat si bien à la satisfaction de ses électeurs que ceux-ci, à chaque renouvellement de l'assemblée à laquelle il appartient, lui renouvellent, de façon éclatante, le témoignage de leur estime et de leur confiance ; contre un homme qui, scrupuleux observateur des engagements pris, suit dans la vie publique la ligne droite qu'il s'est tracée, sans un écart, sans une défaillance, sans une négligence même ; contre cet homme dont la haute compétence est universellement reconnue et dont le zèle démocratique ne se ralentit jamais, quellecritique, quel reproche formuler ? comment le combattre ? par où l'attaquer? sur quel terrain essayer d-e le saisir ? et ses adversaires — on a toujours des adversaires - ne seraient-ils pas, dites, bien dénués, b'en faibles, et réduits à l'impuissance, s'il ne leur restait cette arme venimeuse dont il ne faut pas être dégoûté pour se servir, soit, mais qui blesse presque toujours et dont les blessures parfois sont si lentes à guérir — cette arme dangereuse et sale qu'on appelle la calomnie?...