Extrait du journal

Il y a quelques siècles, avant que la littérature et la presse eussent pris le développement qui en fait aujourd'hui l'une des premières forces sociales, tout était bon pour exprimer sa pensée. En fouillant la pierre de nos cathédrales, les artistes aimaient à glisser dans la splendide floraison de leur imagination et de leur rêve, de véritables réquisitoires contre les mœurs, les préjugés, les vices de leur temps. Les murs des édifices publics fourmillaient d'inscriptions.La pensée populaire y éclatait de tous côtés.C'était là le véritable tableau noir, le véritable cahier où se formulaient, chaque jour, dans les termes les plus saisissants et les plus pittoresques, les haines et les aspirations de la foule, les...