Extrait du journal

Les Chambres roumaines ont commencé hier la discussion du projet relatif à la naturalisation des israélites, projet préparé par la commission et que n'accepte pas le gouvernement. Le nouvel article, que les commissions des Chambres proposent de substituer à l'ancien article 7 de la constitution roumaine, s'écarte considérablement en effet des stipulations du traité de Berlin. Les commissions imposent aux étrangers, avant de pouvoir prétendre au titre de citoyen romain et de jouir des priviléges que confère ce titre, la preuve de dix ans de domicile dans le pays. Ceuxlà seuls seront dispensés de la condition dé séjour qui auront rendu des services importants, au pays ; ceux qui doteraient le pays d'industries ou de créations utiles ou ipii posséderaient des talents distingués; cux qui établiraient de grands établissement ae commerce ou d'industrie. Seront également dispensés de Ja condition de séjour, les étrangers nés et élevés en Roumanie de parents nés en Roumanie et qui, ni les uns ni les autres, n'auront jamais joui d'une protection étrangère. Enfin, la naturalisation ne peut être accordée qu'individuellement, en vertu d'une lof >ptée à la majorité des deux tiers du Corps législatif, sanctionnée et promulguée par le prince. Les commissions ont, on le voit, entoure la naturalisation de restrictions qui en rendent l'obtention extrêmement difficile. Il n y a donc pas lieu de s'étonner que le gouvernement, obligé de se conformer aux stipulations du traité de Berlin, combatte ce projet. il a yat été question un instant d'une démarche collective de toutes les puissances signataires du traité de Berlin auprès du gouvernement roumain pour s'opposer à ce projet, mai-t il semble que cette démarche soit ajournée at que les puissances attendent le§ résultats des négocation5 entamées à M sillet par 1 Autrich,e....